Notre histoire
La révolution technologique
Tout au long de l’histoire, de nouvelles technologies ont révolutionné la société. Ces mêmes technologies sont néanmoins à l’origine d’incertitudes. Il faut alors en comprendre le fonctionnement pour être en mesure de gérer le risque. Depuis l’époque des moteurs à vapeur et de la révolution industrielle à notre monde moderne hyperconnecté, TÜV SÜD a su s’imposer en tant que partenaire des entreprises et instaurer chez les consommateurs un climat de confiance dans les nouvelles technologies.
La courte vidéo qui suit retrace notre parcours et présente les 150 ans de confiance que nous avons su inspirer.
De la révolution industrielle à l’industrie 4.0
Les trois révolutions technologiques majeures auxquelles nous avons assisté ont façonné le monde tel qu’il est aujourd'hui. La première révolution a vu l’introduction des chaudières à vapeur dans le processus de production. Les moteurs et l’électricité ont annoncé l’arrivée de la seconde. Lors de la troisième révolution, l’électronique et les technologies de l’information sont venues renforcer l’automatisation de la production. Nous nous trouvons aujourd’hui à l’aube de la quatrième révolution, celle de l’industrie 4.0. Partons à la découverte des nombreux évènements qui ont contribué à notre réputation de leader mondial des solutions en termes de qualité, de sécurité et de durabilité.
Les années de la fondation : 1866 – 1900
L’ère de la vapeur
Expansion du portefeuille : 1901 – 1959
Les moteurs et l’électricité
Internationalisation : 1960 – 2010
L’électronique et les technologies de l’information
Transformation numérique : 2011 à aujourd’hui
L’industrie 4.0
1866 – LA FONDATION
Le 6 janvier 1866, 22 entrepreneurs de l’État de Bade, en Allemagne, créent la Gesellschaft zur Ueberwachung und Versicherung von Dampfkesseln, une association visant à inspecter et à sécuriser les chaudières à vapeur dont le siège se situe à Mannheim.
Le propriétaire de l’usine, Carl Selbach, en devient le premier président. Cette association est formée suite à un accident survenu un an plus tôt à la brasserie Zum Grossen Mayerhof.
Une fissure du corps de chauffe d’une chaudière utilisée dans l’usine avait provoqué une explosion, causant un mort et plusieurs blessés.
Un technicien qualifié aurait aisément pu déceler le défaut et empêcher la catastrophe mais aucune inspection régulière n’avait été mise en place et le personnel ne connaissait pas les risques liés au fonctionnement d’une chaudière. Cet accident n’est pas un cas isolé et à cette époque, le nombre d’opérateurs de chaudières à vapeur augmente rapidement.
Le gouvernement du Grand-Duché de Bade et les industriels potentiellement concernés soutiennent alors la création d’une association chargée de la réalisation d’inspections. Leur objectif est d’éviter que de futurs accidents se produisent en mettant en place des inspections régulières.
Le modèle se révèle efficace et la création de l’entreprise à Mannheim devient le point de départ des inspections techniques en Allemagne.
1868 – PREMIER EXPERT TECHNIQUE
Le 13 octobre 1868, Carl Isambert, un ingénieur de 29 ans, rejoint l’entreprise à Mannheim et devient le premier expert employé à temps complet au sein d’une association d’inspection technique en Allemagne.
Quelques jours plus tard, il effectue sa première visite d’inspection. Le résultat donne matière à réflexion : un grand nombre de chaudières présente des défauts dangereux et dans de nombreuses usines, les propriétaires et les opérateurs n’ont pas la moindre connaissance en matière de sécurité des équipements. Carl Isambert apporte néanmoins son aide là où il le peut.
Un an plus tard, il établit le bilan de performance de l’association lors de l’assemblée générale, à Mannheim : les chaudières qui avaient fait l’objet d’une inspection ne présentaient plus de risque majeur d’explosion.
1870 – ASSOCIATION D’INSPECTION EN BAVIÈRE
Le 6 décembre 1869, le fabricant de cuivre Abraham Lismann fait un pas en avant à la Polytechnischer Verein (association polytechnique), à Munich. A. Lismann a bien choisi son auditoire puisqu’il compte un bon nombre des scientifiques et techniciens les plus respectés de Bavière.
M. Lismann, qui exploite trois chaudières à vapeur, propose la création d’une Verein zur Prüfung und Überwachung der Dampfkessel für das diesrheinische Bayern (association de test et d’inspection de chaudières à vapeur en Bavière rhénane).
Les personnes présentes, parmi lesquels l’ingénieur en conception Carl Linde et le propriétaire d’une brasserie Gabriel Sedlmayr, mettent rapidement en place un comité de mise en œuvre du projet.
Le groupe prépare une brochure présentant les statuts de l’association qu’ils souhaitent envoyer à tous les opérateurs de chaudières de la zone envisagée.
L’idée reçoit également un bon accueil à Augsbourg, Bayreuth, Nuremberg et Wurtzbourg. Le 23 avril 1870, la Bayerische Dampfkessel-Revisions-Verein (BDRV, Association bavaroise d'inspection de chaudières à vapeur) est créée à l’occasion d’un rassemblement au pavillon Englisches Caféhaus, à Munich. George Kraus, industriel dont la société fabrique des locomotives, en est le premier directeur général.
1877 – UN SUCCÈS ÉLOQUENT
Walther Gyssling, ingénieur en chef de la BDRV, est heureux de présenter aux membres son rapport sur l’année fiscale 1877. Durant les cinq années précédentes, aucune des plus de 1 000 chaudières inspectées par l’association n’a explosé.
Déployés à la même période que les inspecteurs de la BDVR, les inspecteurs de l’empire sont loin d’être aussi efficaces.
Au Wurtemberg, où une association d’inspection de chaudières a été fondée en 1875, l’agence technique d’inspection indépendante fait état de résultats impressionnants : dans son premier rapport annuel, en 1877, l’ingénieur de l’association basée à Stuttgart, Heinrich Bellmer, indique avoir remédié à 172 défauts directement liés à des risques d’explosions durant les 12 mois précédents.
1881 – DES NORMES UNIFORMES
En 1881, des associations d’inspection de chaudières à vapeur s’étaient développées sur une grande partie du territoire allemand. Chacun des experts pouvait cependant décider de sa propre définition du bon fonctionnement des équipements.
Alors même que la Deutscher Verband von Dampfkessel-Überwachungsvereinen (Union allemande des associations d’inspection des chaudières à vapeur) avait été fondée en 1873, il n’existait aucune norme contraignante relative à la sécurité des chaudières.
Entre mai et juin 1881, l’Union parvient à un accord avec la Verein deutscher Eisenhüttenleute (Association allemande des sidérurgistes) sur les inspections de matériaux lors de la fabrication de chaudières.
Ces normes permettent de mener à bien des inspections techniques de prévention au cours de la phase de la production et de minimiser les risques d'accidents. D’autres normes similaires sont approuvées à Hambourg en 1884 et mettent en place des directives sur les calculs effectués lors de la fabrication des corps de chauffe.
1888 – COOPÉRATION TRANSFRONTALIÈRE
L’idée d’associations d’inspections techniques bénéficie d’un soutien croissant au-delà des frontières allemandes. Certaines associations étrangères ont même rejoint la Verband von Dampfkesselüberwachungsvereinen (Union des associations d’inspection de chaudières) basée à Hanovre.
Ainsi, l’organisation faîtière allemande est rebaptisée Internationaler Verband von Dampfkessel-Überwachungsvereinen (Union internationale des associations d’inspection de chaudières) en 1888. Alors que le monde politique se concentre presque exclusivement sur les affaires nationales, les pionniers des programmes d’inspection technique comprennent dès cette époque que les questions de sécurité ne s’arrêtent pas à la frontière d’un pays.
1903 – LA VAPEUR ET L’ÉLECTRICITÉ
La machine à vapeur est le point de départ de la révolution industrielle mais à partir de cette époque, de plus en plus de machines fonctionnent à l’électricité.
Dans les faits, la Revisionsverein für elektrische Anlagen (Association d’inspection pour les installations électriques) est présente en Bavière depuis 1900. Beaucoup des membres de cette association font également partie de la Dampfkessel-Revisions-Verein (Association d’inspection de chaudières) et ont recours aux deux technologies au sein de leurs entreprises.
Dès lors, il est logique que les deux associations fusionnent pour former la Bayerischer Revisionsverein (Association d’inspection bavaroise) en 1903. Cette même année, la Dampfkessel-Revisions-Verein bavaroise crée une division spécialisée dans l’électronique.
1906 – UNE PIONNIÈRE DE L’AUTOMOBILE
En septembre 1906, le gouvernement de Bade adopte un règlement qui stipule les contrôles à effectuer sur les automobiles et leurs conducteurs. « Tout propriétaire d’automobile est tenu de présenter au bureau de district de son lieu de résidence un avis écrit pour la mise en circulation de son véhicule. [...] L’avis doit être accompagné d’un certificat émis par un spécialiste officiellement reconnu ». La Badische Dampfkessel-Revisions-Verein (Association d’inspection des chaudières de Bade) est chargée d’effectuer ces inspections.
Afin d’accomplir cette mission de manière appropriée, l’association collabore avec Benz & Co., entreprise indissociable de la success story de l’automobile. Douze mécaniciens chaudière sont formés pour devenir experts automobiles.
Le nom de Benz est déjà connu des amateurs de voiture à cette période : en 1886, Carl Benz avait mis au point la première automobile motorisée de l’histoire avec sa Patent-Motorwagen et en août 1888, Bertha Benz parcourait les 106 kilomètres qui séparent Mannheim de Pforzheim à bord du véhicule mis au point par son époux, réalisant ainsi le premier voyage longue distance en automobile. En 1906, les contrôles techniques des véhicules à moteur sont désormais effectués à Mannheim, le berceau du transport automobile.
1913 – NORMALISATION DES INSPECTIONS D’ASCENSEURS
Les ascenseurs électriques sont testés par les associations d’inspection depuis 1907 en Bade et depuis 1908 en Bavière. Néanmoins, la fréquence de l’inspection, si toutefois ils l’estimaient nécessaire, était laissée à la discrétion des opérateurs.
Une ordonnance du gouvernement émise durant l’été 1912 vient modifier cette pratique ; elle impose la réalisation d’une inspection tous les deux ans pour les ascenseurs pour passagers et tous les quatre ans pour les monte-charges.
Tous les techniciens de la badische Revisionsverein sont ainsi nommés spécialistes en manutention par décret ministériel. Les inspections d’ascenseurs sont menées pour la première fois en 1913 dans toute la région, créant à cette occasion un nouveau secteur d’activité.
1921 – LES PRÉMICES DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
La réduction des émissions n’a pas été inventée dans les années 80. La Bayerische Revisionsverein se consacre à cette thématique très peu de temps après sa découverte. En 1879, l’association avait conseillé le maire de la ville de Munich en matière de prévention des gaz de combustion lors du fonctionnement des chaudières.
En 1912, les spécialistes bavarois de l’association constatent que la hauteur des cheminées a tendance à diminuer et décident de réagir dans le rapport annuel. Conformément à la position progressiste de l’association, il y est souligné que ces hauteurs ne sont « pas acceptables pour les individus, les animaux et les plantes vivant à proximité [...] en raison des composants toxiques que renferment les gaz de combustion [...] ».
En 1921, la Bayerische Revisionsverein rédige un rapport sur la pollution entraînée par les émissions de poussières des fourneaux dans lequel elle fait également appel aux constructeurs afin qu’ils respectent des hauteurs minimales pour les cheminées.
1930 – STRUCTURES MOBILES
À la fin des années 1920, l’Oktoberfest de Munich est devenue une attraction majeure. Les manèges y sont présents depuis plus d’un siècle mais doivent maintenant être soumis à des inspections systématiques.
Les structures devenant de plus en plus audacieuses et dangereuses, les ministères bavarois des affaires extérieures, des affaires intérieures, de l’agriculture et du travail publient un décret au cours de l’été 1929 : la Bayerische Revisionsverein serait désormais chargée d’inspecter les « structures mobiles » dans le sud de la Bavière.
En 1930, trois des ingénieurs de l’association sont déployés lors de l’Oktoberfest pour contrôler les faiblesses de différents manèges : trois montagnes russes, trois toboggans et un « circuit sur autoroute ». Grâce au travail récurrent réalisé lors de la plus grande fête du monde, les ingénieurs basés à Munich développent une compétence de pointe unique dans le domaine des structures mobiles qui fait toujours l’objet de demandes dans le monde entier à l’heure actuelle.
1938 – RESTRUCTURATION ET CONFORMITÉ
En mars 1938, les inspections techniques font l’objet d’une réorganisation de grande envergure en Allemagne. Les 37 établissements existants du Reich sont transformés en 14 associations régionales de contrôle, toutes nommées TÜV (Technische Überwachungsvereine, associations de contrôle technique).
Les statuts de chacun des établissements sont remplacés par une charte commune. Les entreprises devant faire inspecter leurs installations doivent alors obligatoirement adhérer à l’organisation TÜV correspondante.
Le système d’inspection technique est modernisé et normalisé dans tout le pays. Néanmoins, le prix de cette modernisation est élevé et les associations perdent l’une de leurs valeurs essentielles : leur indépendance.
1948 – RÉIMPLANTATION À L’OUEST
Alors qu’au sein de la zone occupée par les soviétiques, les questions de sécurité techniques sont désormais de la responsabilité du gouvernement, les associations d’inspection peuvent se réimplanter à l’Ouest.
Dans un premier temps, leur situation juridique est très ambiguë : elles ne sont pas reconnues officiellement tout en étant tolérées par les autorités des alliés. Néanmoins, la plupart des organisations régionales sont réinscrites dans les registres d’associations en 1948 et 1949, avant la fondation de la République fédérale d’Allemagne (Allemagne de l’Ouest).
S’appuyant sur de nouvelles chartes, les organisations TÜV ouest-allemandes redeviennent autonomes. Le principe consistant à rejoindre l’association sur une base volontaire est rétabli et remplace l’adhésion obligatoire introduite en 1938.
1951 – LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE : UNE PRIORITÉ
Pour de nombreux allemands de l’Ouest, il était indispensable de posséder un véhicule mais l’augmentation des moyens de transports individuels est devenue un problème de sécurité. En 1951, les législateurs réagissent : tous les véhicules motorisés immatriculés doivent être soumis à des contrôles techniques réguliers.
Les organisations TÜV sont chargées de la mise en œuvre de ce programme presque partout. Les associations se voient également attribuer un rôle clé dans l’amélioration de la sécurité sur les routes.
TÜV Stuttgart joue un rôle de pionnier en fondant en 1952 un « Medizinisch-Psychologisches Institut für Verkehrssicherheit » (MPI, institut médico-psychologique pour la sécurité des transports). Sous l’égide du MPI, les conducteurs ayant fréquemment eu des accidents ou souffrant de maladies spécifiques doivent être examinés afin de déterminer leur aptitude à conduire des véhicules motorisés.
Le premier cabinet d’examen médico-psychologique est ouvert en Bavière en novembre 1954.
1957 – LES DÉBUTS DE L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE
À la fin des années 1950, l’énergie atomique est considérée comme la technologie du futur dans le monde entier. Tous les partis politiques sont unanimes sur le fait que l’Allemagne de l’Ouest doit jouer un rôle de premier plan pour ce qui est de l’utilisation des ressources quasiment illimitées que constitue l’énergie nucléaire.
À l’automne 1957, TÜV Bayern organise un groupe de travail sur la radioprotection et l’énergie nucléaire et rédige un rapport de sécurité pour le réacteur de recherche de Munich entré en service le 31 octobre de la même année.
Les spécialistes de TÜV Munich sont également sollicités en tant que consultants pour la construction de la première centrale nucléaire expérimentale à Kahl, près d’Aschaffenbourg (1958 – 1960) et de la première centrale électrique allemande à Gundremmingen (1963 – 1966).
1964 – L’EXPANSION À L’INTERNATIONAL
L’expansion des activités au-delà des frontières allemandes et européennes s’amorce dès les années 1960.
Les experts TÜV sont régulièrement appelés à l’étranger pour apporter aide et éclaircissements sur des défauts techniques, notamment lorsque les équipements concernés sont fournis par des entreprises allemandes.
En 1964, par exemple, les experts de TÜV Bayern se rendent en Afrique du Sud afin d’enquêter sur un accident impliquant un téléphérique.
Les spécialistes de TÜV Baden gagnent régulièrement la France pour créer des rapports échantillons sur des véhicules destinés à être importés en Allemagne de l’Ouest.
1969 – LA PREMIÈRE FILIALE
À l’époque, nous apparaissons comme l’organisme chargé par l’état d’effectuer les contrôles techniques des véhicules et de réaliser des prestations de conseil et d’expertise pour les usines industrielles. Mais bien souvent, TÜV ne bénéficie d’aucune visibilité pour le secteur privé.
À la fin des années 1960, TÜV Bayern jette les bases des tout premiers modèles d’entreprises ouverts à la concurrence, toujours caractéristiques de TÜV SÜD à l’heure actuelle.
En 1969, l’association fait l’acquisition de la société Elektroberatung Bayern GmbH (EBB) qui avait été créée en 1926 en tant qu’agence de conseil dans le cadre de l’électrification de l’agriculture bavaroise. Une TÜV allemande est introduite sur le marché de la concurrence par l'intermédiaire d’une filiale grâce à cette acquisition.
1977 – GEPRÜFTE SICHERHEIT
Une fixation de ski est un produit aussi sophistiqué que sensible. Les erreurs de conception ou les défauts de fabrication peuvent être à l’origine d’accidents fatals. Mais comment orienter les utilisateurs alors que les contrôles qualité fiables nécessitent de faire appel à un laboratoire de mesure et à des connaissances approfondies dans le domaine de la médecine du sport ?
C’est la question que se posent certains collaborateurs ingénieux de TÜV Bayern qui ont fait de la « sécurité du consommateur » leur credo. Le Ministère fédéral du travail a l’idée de créer un label reconnu de « sécurité certifiée » (Geprüfte Sicherheit – GS).
Le concept n’est pas nouveau mais toutes les tentatives précédentes de créer un label clair de certification avaient échoué faute de consensus entre les secteurs, les associations, les instituts de tests et les décideurs politiques.
Cette fois, l’initiative est couronnée de succès : au cours de l’hiver 1977/1978, le logo GS est apposé sur des centaines de milliers de ski dans les boutiques ouest-allemandes. Bientôt, il devient aussi familier pour les consommateurs que les « plaquettes TÜV » qui apparaissent sur les automobiles.
1980 – UNE FORMATION STANDARDISÉE
En 1979, les organisations TÜV Baden, Bayern, Saarland et Stuttgart décident de fonder une académie de formation TÜV dans le sud de l’Allemagne.
Le centre ouvre ses portes le 1er janvier 1980 ; les nombreux avantages de la formation standardisée et de la formation continue deviennent vite évidents.
Les participants aux séminaires bénéficient de leurs expériences respectives et les cours en commun contribuent à vaincre les stéréotypes régionaux.
1983 – NOUVEAU SIÈGE SOCIAL À MUNICH
Après 80 ans passés dans le bâtiment de la Kaiserstrasse, TÜV Bayern déménage dans le quartier Schwabing de Munich et investit son nouveau siège social sur la Westendstrasse, qui est toujours le siège de TÜV SÜD à l’heure actuelle. À la même période, un centre d’essais moderne est inauguré à proximité, dans la Ridlerstrasse.
L’objectif du déménagement est d’amorcer un changement de culture et de se rapprocher davantage de la clientèle.
1989 – TÜV PRODUCT SERVICE GMBH
Dans un mémo rédigé par son directeur Wolfhart Hauser, TÜV Bayern soumet l’idée d’un « homologation internationale » en 1988. Le concept se heurte à un certain scepticisme, même au sein de l’entreprise, mais W. Hauser ne se laisse pas abattre.
Il encourage les entités TÜV allemandes à se rassembler en une organisation qui exercera son activité en dehors des domaines traditionnels de contrôle du secteur privé. Son intention est de proposer une prestation de service unique aux entreprises internationales de manière à ce qu’elles puissent commercialiser leurs produits dans le monde entier en s’associant à un seul partenaire de certification.
Karl Eugen Becker, à la tête de TÜV Bayern depuis 1983 et à l’origine de sa modernisation réussie, contribue de façon déterminante à promouvoir le projet. Ce soutien ouvre la voie à la création de TÜV Product Service GmbH qui a débuté son activité en 1989 sous la forme d’une joint-venture de TÜV Bayern, Hanovre et Hessen.
1990 – REFONDATIONS ET FUSIONS
En mars 1990, les anciens collaborateurs du bureau des inspections techniques d’Allemagne de l’Est rétablissent la Sächsische Überwachungsverein (association d’inspection de Saxe), fondée à l’origine à Chemnitz en 1878 sous le nom de TÜV Chemnitz (plus tard TÜV Saxe).
Le rétablissement reçoit le soutien de TÜV Bayern et les deux associations travaillent sur un projet de fusion, lequel est mis en œuvre en 1992. En 1990, l’année de la réunification allemande, TÜV Baden et TÜV Stuttgart suivent le même processus et fusionnent, créant TÜV Südwest à partir des deux associations d’inspection. Cette fusion est la concrétisation d’un projet souhaité depuis longtemps par les entreprises et les décideurs politiques.
1991 – L’ASIE ET LES ÉTATS-UNIS
Les services liés aux produits sont le moteur du développement des activités à l’étranger. En parallèle à la croissance en Allemagne, les premières filiales asiatiques sont créées à Hong Kong, au Japon et à Taïwan.
Des filiales sont également implantées en Amérique du Nord : TÜV Product Service en Californie, dans le Massachusetts et dans l’Oregon et Emaco Product Service Inc. à San Diego.
1996 – FORMATION DE TÜV SÜD
Avec 8 500 collaborateurs et 1,4 milliard de DEM de ventes annuelles, la plus grande association d’inspection technique est formée en Allemagne.
Le 1er janvier 1996, TÜV Bayern et TÜV Südwest se regroupent pour créer TÜV Süddeutschland AG (appelée TÜV SÜD AG à partir de 2005). TÜV Hessen est intégrée à la nouvelle entreprise suite à une résolution prise lors de l’assemblée des membres organisée en mars de la même année.
Karl Eugen Becker, PDG de la nouvelle société anonyme et architecte principal de la fusion, souhaite poursuivre l’expansion de l’entreprise, et tout particulièrement à l’étranger.
« Nous aspirons à devenir le numéro un des services liés à la sécurité de manière à accompagner nos clients partout où nos conseils peuvent permettre de leur fournir des avantages concurrentiels ». Günter Häfner joue un rôle décisif dans la création de la toute nouvelle structure juridique de l’organisation.
1998 – ARRIVÉE DE TÜV SÜD SUR INTERNET
TÜV SÜD est présente sur le web dès 1998 : le site Internet du groupe, tuev-sued.de, est lancé en simultané avec des centres virtuels de services spécialisés.
Entre autres choses, les propriétaires de véhicules sont dès lors en mesure de convenir d’un rendez-vous pour la réalisation de contrôles techniques et de tests d’émissions afin de minimiser les temps d’attente. Les inscriptions aux séminaires proposés par l’Académie TÜV (fondée en 1986) peuvent également être effectuées en ligne.
À une époque où de nombreuses entreprises utilisent leurs sites Internet comme une carte de visite améliorée, TÜV SÜD sait bénéficier des avantages qu’offre l’interactivité d’Internet qui prédomine dans le monde numérique d’aujourd’hui.
2001 – L’OCTOGONE
L’octogone bleu de TÜV SÜD était utilisé depuis la fin des années 90 pour les dispositifs médicaux et rappelle à de nombreux automobilistes l’autocollant hexagonal apposé sur leur véhicule.
L’emblème devient le logo officiel de l’entreprise en 2001. Cinq ans plus tard, on lui ajoute une ombre qui lui donne un look en trois dimensions.
À l’étranger, l’octogone rencontre également un bon accueil : le chiffre huit est considéré comme positif en occident et porte bonheur en Chine. Et toute personne possédant encore des téléphones munis de touches alphanumériques pourra en constater que les lettres « TUV » apparaissent au-dessus du chiffre 8.
2006 – DES RÉFÉRENCES À L’INTERNATIONAL
En présence du ministre fédéral de l’économie Michael Glos de l’époque, TÜV SÜD réalise la plus grande opération d’acquisition de l’histoire de l’entreprise.
En mars 2006, elle fait l’acquisition du Groupe PSB basé à Singapour. Étant donné l’ancrage solide de PSB en Asie du Sud, tout particulièrement dans les domaines des systèmes de gestion et des essais et analyses de produits, le rachat est considéré comme une étape essentielle de l’expansion des activités en Asie.
L’année suivante, l’avenir se profile de l’autre côté du continent asiatique : sous le nom de TÜVTÜRK, TÜV SÜD et ses deux partenaires de la région lancent la création d’un réseau de 200 centres de services pour véhicules en Turquie. L’idée est de rendre possible la réalisation de contrôles techniques (sur le modèle allemand) pour les 12 millions de véhicules immatriculés dans le pays à partir de 2009.
2009 – LA PERSPECTIVE D’UN VÉHICULE ZÉRO ÉMISSION
Les associations d’inspections techniques ont été les pionnières des nouvelles technologies, et ce, depuis la création des toutes premières sociétés industrielles.
En 2009, TÜV SÜD poursuit cette tradition et aide à développer le marché des véhicules électriques. Alors que TÜV Hanse GmbH (qui fait partie du Groupe depuis 2004) met au point un catalogue détaillé des contrôles pour véhicules électriques, TÜV SÜD, à Munich, conçoit le premier crash test dynamique au monde pour les voitures équipées d’une batterie au lithium-ion.
En 2010, TÜV SÜD réalise le tout premier contrôle technique d’un véhicule entièrement électrique et élabore la première certification UE d’automobile électrique. En 2009, l’entreprise se fixe un objectif ambitieux : devenir le leader mondial du marché des tests de batteries pour véhicules électriques.
2012 – UN OBJECTIF : LA SÉCURITÉ DES DONNÉES
En 2012, l’entreprise crée TÜV SÜD Sec-IT en acquérant Acertigo AG. Son objectif est d’élargir sa gamme de services déjà éprouvés aux domaines de l’e-commerce, de la protection des données et des tests d’intrusion.
« La sécurité des données constituera l’un des secteurs de croissance clé de notre entreprise dans les années à venir », souligne Axel Stepken dans une déclaration lors de la conférence de presse annuelle TÜV SÜD de 2012.
TÜV SÜD aspire ici à développer de nouvelles solutions afin de soutenir les entreprises dans le cadre de la 4e révolution technologique.
2015 – UNE VRAIE PRÉSENCE MONDIALE
Le nombre de collaborateurs de TÜV SÜD est en constante augmentation. Ainsi, au printemps 2015, elle compte plus d’employés à l’étranger qu'en Allemagne.
Cette tendance vient confirmer la confiance des clients dans l’entreprise ; c’est également le produit de 150 ans de travail sérieux et dévoué de la part des collaborateurs TÜV SÜD et de leurs nombreux prédécesseurs.
Ses solides racines et sa mission n’ont pas changé depuis 1866 : « protéger les personnes et l’environnement des effets dommageables de la technologie ». Elles continueront à former la base du succès de l’entreprise à l’avenir.